Pondichéry , à la recherche de mes racines

En effet, ce qui nous a amenés à choisir cette destination, c'est cette lointaine origine indienne dans notre famille, car le grand-père de mon grand-père était natif de Pondichéry. Son fils est parti par la suite au Vietnam, d'où est né mon grand-père et qui a épousé une vietnamienne. Je ne pouvais donc pas visiter le Kérala, sans poser le pied sur les terres ancestrales et rechercher la tombe de mon bisaïeul.

Après ce long périple de Rameswaram à Pondichéry et une nuit réparatrice, nous quittons la chambre au petit matin en quête de thé et de café agrémenté de fruits frais, qui constituent l'essentiel de nos petits déjeuners: exit les tartines de pain beurré et confiture, ni fromage, ni charcuterie à plus forte raison.  Quand ils ne sont pas musulmans, les indiens sont majoritairement hindous donc végétariens. Ce n'est pas la peine de chercher à manger un steak autour des temples, tous les restaurants et autres gargotes sont Veg. De plus les vaches étant sacrées, ... forget, forget.

Par bonheur,  dans la rue juste derrière notre guest-house, nous tombons sur un magnifique marché de fruits et légumes richement achalandé et coloré, ce qui nous manquait jusqu'à présent.

De plus Pascale pour la première fois, s'est vu servir un café qui n'a pas la couleur de jus de chaussettes. D'habitude, on ne distingue pas de différence entre le thé et le café, tellement il est dilué. Bons présages pour un commencement.

Nous passons cette première journée à explorer la ville à pied comme d'habitude.

Pondichéry est petite ville comparée à Madurai, aussi c'est moins bruyant et surtout moins sale car la concentration humaine étant plus faible, c'est plus supportable à tous les niveaux. De plus, située en bordure de la mer d'Andaman elle offre une grande promenade bordée d'une avenue interdite aux véhicules à moteur. Le paradis en quelque sorte. Dommage que l'on retrouve ici comme sur toutes les plages des sacs en plastique, des gobelets, bouteilles etc.

C'est avant tout une question d'éducation: dans le train quand les gens ont fini de manger et de boire, ils balancent tout par la fenêtre, y compris les couches des bébés, ce que j'ai vu de mes propres yeux. Et pourtant ils aiment venir flâner le soir sur la plage, assis sur les rochers qui retiennent les détritus jetés de partout même lorsqu'il y a des poubelles à disposition. C'en est totalement déprimant...

Au cours de la seconde journée, nous nous sommes rendus au cimetière Français, dans l'espoir de retrouver la tombe du sieur Rocher Pouchepanadane. 

Dés que nous avons franchi le portail, une vielle dame nous a accueilli et a juste prononcé le mot "family" car elle ne parlait pas l'anglais. Ils doivent avoir l'habitude de rencontrer des visiteurs à la recherche de leurs ancêtres. Elle me demande le nom et m'emmène vers une tombe, Bouchard, c'était presque ça. Elle appelle un homme chargé de l'entretien du cimetière, s'exprimant très bien en anglais et va chercher une liasse de vieux documents servant de registres. On les passe tous en revue, mais nous ne trouvons pas trace de l'ancêtre. Il finit par me tendre un bloc note et me faire inscrire mes coordonnées ainsi que ceux du bisaïeul. Il me dit qu'il va faire des recherches et me contactera s'il trouve quelque chose.

Nous repartons déçus, mais cela aurait été exceptionnel de retrouver la tombe qui doit dater de la fin du 19ème siècle, d'après nos estimations.

Magnifique marché du matin avec une abondance de produits frais, de belle qualité et une abondance de couleurs. Un vrai régal pour les yeux.

Marché couvert Goubert. Un immense marché de détails et de gros, avec des stands qui s'étendent autour de la tour de l'horloge.

La tour de l'horloge . Les inscriptions sont en français, tout comme le nom des rues dans le quartier appelé la ville blanche

La résidence du lieutenant -gouverneur de Pondichéry. Belle bâtisse style colonial.

Ancien phare de Pondichéry, dont le port justifiait le terme de comptoir français dans le commerce avec l'orient à partir du 17 ème siècle. Les cinq territoires retrouveront leur rattachement à l'Inde en 1947 après un référendum gagné à presque 80 % des voix.

La place Mahatma Gandhi en bord de mer avec ces 6 colonnes entourant la statue du père de la nation.

Église Notre Dame des Anges

Basilique du Sacré coeur à deux pas de notre guest-house. Les fidèles sont très fervents et il y a une messe par jour.

La religion catholique joue également un rôle important dans l'éducation et nous avons croisé de nombreuses écoles catholiques comme celle ci surnommé petit séminaire.

Le nouveau phare de Pondichéry et une immense plage qui longe la ville sur son flan est.

Comme le soleil se couchait sur rien d'intéressant à l'issue de notre grande balade de l'après midi, , on a tenté le selfie.

Quelques mètres plus loin un pêcheur au filet jeté a sauvé la mise. Courageux le mec, car après le jeté, il faut se mettre à l'eau pour récupérer le filet et le remonter sur le bord. Mais ça marche car la prise est bonne.

Non ce n'est pas une agence mobile de la caisse d'épargne malgré les 2 écureuils au dessus de la cabine, c'est un bureau de vote ambulant.

Le cimetière français où se côtoient d'anciennes noblesse françaises avec des familles indiennes converties. certaines récentes, d'autres datant du 18 /19 ème siècles les tombes sont accolées les unes aux autres dans un grand espace arboré et très végétalisé, suffisamment grand pour que j'y perde Pascale.

Moi qui était fier de posséder un autocuiseur pro permettant de préparer 80 portions de riz à la fois, je reconnais que là je suis un peu ridicule avec ma gamelle.

Au détour d'une balade on tombe sur ce port fluvial. L'estuaire finit par un immense territoire couvert par la mangrove.