Les 60èmes déferlantes !!!

Tour du monde de 2024 et en 2025, "le retour au pays" !

Rameswaram/Pondichéry, le parcours du combattant

Publié le 31 Janvier 2024

Nous avons mis 14 heures au total pour parcourir 580 km dans la journée !

Tout d'abord il a fallu revenir à Madurai : on avait pris RV à 5 h du mat avec le tuktuk qui nous avait baladé la veille, car il n'y a qu'un seul train par jour reliant Rameswaram à Madurai et qui part normalement à ... 
Or comme  à l'aller, puisque le train n'arrive plus jusqu'ici, il faut à nouveau emprunter le bus pour le prendre à Ramanathapuram (plus d'une heure de ce route). Petite appréhension donc pour le top de départ avec un timing serré . Heureusement le tuk tuk était pile à l'heure. Il secouait le veilleur de l'hôtel pour le réveiller et ouvrir quand on est descendu à la réception. En un peu plus d'une dizaine de minutes il nous dépose à la gare centrale des bus, en interceptant le notre qui partait. On effectue le transfert à toute vitesse en sautant dans le bus en marche.
On attrape sans problème notre train qui rejoint Madurai aux alentours de 10h. Comme la correspondance pour Pondichéry part à 12h10, cela nous laisse le temps d'acheter les billets, de faire quelques emplettes pour manger (éh oui, lever à 4h45 sans petit déjeuner, ça fait long) et de récupérer nos sacs à la consigne. 
Et c'est à ce moment que les choses se compliquent. On fait la queue pour prendre les billets, l'employé nous indique qu'il faut aller au bureau des réservations. On s'y rend, plus de places disponibles. On retourne au point de vente des billets et commencent alors de grands conciliabules pour obtenir deux places sans réservations. Manifestement il devait y avoir consigne pour ne pas vendre ce type de billets aux étrangers.
Et pour cause: sur un train d'une vingtaine de rames, il y a seulement 4 wagons sans réservation. Autant dire des wagons à bestiaux. Quand on est monté dedans, le wagon était déjà plein. Les banquettes de 4 places sont occupées par 5 personnes voire 6 (avec un enfant). Les plus malins et surtout lestes, grimpent et se couchent dans les logements pour bagages au dessus des banquettes. Les gens sont carrément assis, voire couchés par terre dans les couloirs. On arrive cependant à ranger nos gros sacs dans un logement, avant qu'il ne soit squatté par un passager et on se retrouve debout se tenant à ce qu'on peut car le train secoue un peu. Au bout d'une heure et demie, Pascale se voit proposer un bout de siège (individuel) par une dame assise à côté d'elle, qui l'a prise en pitié. Quant à moi j'ai rejoint la plateforme d'accès dans le wagon pour au moins bénéficier  du paysage, tant qu'à rester debout.  Quelques gares plus loin de nouveaux passagers montent. Je me dis ce n'est pas possible c'est tout plein. On était déjà 5 sur la plateforme dont 3 assis et 1 couché par terre. Je me baisse pour regarder le smartphone du jeune assis à côté de moi et qui consultait son GPS. Je me relève, on est 8 à présent ! Le type qui dormait  couché s'est fait secouer et se retrouve assis, tout le monde se replie ses jambes comme il peut et je m'aperçois que j'ai tout juste la place pour poser les pieds à plat mais sans pouvoir écarter les jambes. J'ai fini par accepter de partager la place assise par terre les pieds reposant sur le marchepied avec le jeune, car je le rappelle, tous les trains circulent avec toutes les portes grandes ouvertes.
Le plus périlleux c'est quand il a fallu récupérer les sacs à dos, les enfiler alors qu'on est tous au coude à  coude, et traverser cette marée humaine pour accéder à la porte de sortie. Étonnamment personne  ne s'énerve, ni ne se fâche, au contraire les gens font preuve de solidarité et d'entraide devant l'adversité. Typiquement indien: c'est le karma...
Mais le voyage n'était pas encore fini. A 17h 30 nous avions du prendre une dernière correspondance pour rejoindre Pondichéry.  Cette fois, le train est quasiment neuf avec plein de places disponibles, on a même bénéficié d'une banquette pour chacun. Quelle orgie après ce que l'on a vécu !
 
cantine pour le personnel de la gare de Madurai. Les employées mangent assises par terre dans un coin de la gare

cantine pour le personnel de la gare de Madurai. Les employées mangent assises par terre dans un coin de la gare

coucher de soleil pris du train qui nous menait à Pondichéry
coucher de soleil pris du train qui nous menait à Pondichérycoucher de soleil pris du train qui nous menait à Pondichéry

coucher de soleil pris du train qui nous menait à Pondichéry

 Temple hindou by night. Les fidèles font la queue pour venir prier et faire des offrandes. A deux pas de là , une messe se déroulait à la basilique du sacré coeur.

Temple hindou by night. Les fidèles font la queue pour venir prier et faire des offrandes. A deux pas de là , une messe se déroulait à la basilique du sacré coeur.

retour aux sources, j'ai craqué. je me suis installé. Un petit commerce pépère pour ne pas s'ennuyer à la retraite. 6 mois ici, 6 mois en France, le bonheur tout simplement ?

retour aux sources, j'ai craqué. je me suis installé. Un petit commerce pépère pour ne pas s'ennuyer à la retraite. 6 mois ici, 6 mois en France, le bonheur tout simplement ?

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M
En effet, c'est terrible la vie dans les villes en Inde ! Moi j'étais dans les montagnes de Puttaparthi proches de Bangalore, les gens avaient peu mais c'était propre et plus calme !
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