Après un petit déjeuner copieux, nous quittons notre "guest house" qui offre une grande terrasse surplombant les champs de rizières, après avoir fait d'ultimes photos.
Nous traversons le village pour rejoindre la route à une demie heure de marche en direction du sommet de la montagne.
En chemin notre guide qui habite le village de Batad et qui connaît évidemment tout le monde, nous explique le procédé pour extraire les grains de riz suite à la moisson.
On fait une halte dans une maison du village et il nous montre les différentes étapes à savoir: séparation des grains de l'épi , pilonnage des grains obtenus, séparation des grains de riz de son écorce et de nouveau second pilonnage.
Ces gestes traditionnels et millénaires sont inchangés depuis la nuit des temps. Quand on imagine le travail nécessaire pour pouvoir manger du riz blanc, principale source d'alimentation (3 fois par jour), de la semence à la récolte et enfin de la transformation des épis en grains de riz, cela force l'admiration et le respect pour cette population qui n'a d'autres choix que de cultiver pour exister. Leur production leur permet tout juste de se nourrir, pas de revente ni d'économie possible. C'est pourquoi les jeunes fuient en ville à la recherche de revenus pour aider leurs familles. Notre guide, troisième d'une fratrie de 6 a interrompu ses études supérieures faute de finance. Il reste ici pour aider ses parents et dans 2 semaines il va mettre en stand bye son travail de guide pour attaquer le repiquage des plants.
Le village de Bangaan second site classé au patrimoine de l' humanité par l'Unesco. Nichée au fond d'une petite crique, on y accède de la route par un chemin en escalier (420 marches) à travers les terrasses.
Ici si les parcelles peuvent être plus larges qu'à Cambulo, la d'orifice totale est beaucoup plus petite, ce qui lui confère un aspect de joyau dans un écrin composé de montagnes environnantes.