Après un transfert sans problème de Kho Chang à Bangkok (combo ferry puis bus) nous avons passé une nuit dans la capitale thaïlandaise car les horaires ne nous permettraient pas de prendre une correspondance à la suite pour un vol de retour à Saïgon.
Le lendemain , nous rejoignons donc le second aéroport de Bangkok par bus en début d'après midi.
Une fois arrivés devant le comptoir d'enregistrement, alors que je m'apprêtais à présenter les passeports, je sentis tout bouger autour de moi , des murs au sol .Je me suis agrippé à la banque de peur de tomber et j'ai crié à Pascale: " j'ai des vertiges, je vois tout bouger autour".
Elle me répondit : " c'est pas des vertiges, moi aussi je vois tout bouger". Et là toutes les employées se sont mises à
sauter par dessus les tapis de pesée des bagages et abandonnent leurs postes de travail en se dirigeant vers la sortie. J'en déduis avec stupeur qu'il s'agit d'un tremblement de terre. Les passagers suivent le mouvement, quittent le bâtiment et se réfugient sur le quai dehors. S'en suit une attente fébrile entrecoupée de messages
incompréhensibles au haut-parleur . J'attrape une hôtesse au sol et la questionne. Elle me dit qu'il faut attendre que la sécurité vérifie que tout va bien avant de rentrer. Quinze minutes plus tard, nous sommes autorisés à pénétrer dans l'aérogare et la vie reprend son cours normalement.
Un peu plus tard, nous apprenons par différents articles publiés sur la toile, qu'un séisme désastreux d'amplitude 7,7 s'est produit en Birmanie et s'est poursuivi jusqu'en Thaïlande soit à plus de 1000 km plus loin. Un immeuble en construction de 30 étages s'est écroulé à Bangkok.
C'est quand même très impressionnant comme sensations, même si ça n'a duré qu'une poignée de secondes.
Le weekend qui s'ensuit a été consacré à la famille de Saïgon, et pour cette fois ci j'étais aux gamelles les deux jours: cabri massalé et achards de légumes puis beignets d'aubergines et spaghettis aux fruits de mer. Un vrai régal, à la hauteur de l'accueil qui nous est réservé à chaque que je rentre au pays.
Puis vint le temps de faire les bagages et de passer saluer Bà Nôi en brûlant quelques bâtons d'encens et nous voilà de retour.